Card Player victime d’une arnaque dans ses locaux

Card Player a encaissé de plein fouet les tromperies de certains de ses membres internes. Le magazine qui est dédié au poker vient de porter plainte contre deux de ses membres devant la Brigade Financière de Montréal. Des arnaqueurs connus par les services de police comme étant des « spécialistes de la fraude financière » seraient à l’origine de cette escroquerie surprenante.
Tous les pratiquants du poker, professionnels ou amateurs connaissent forcément Card Player, le magazine référence du poker au Canada. Bien qu’il soit d’influence très anglo-saxonne, on a pas de mal à le trouver auprès de libraires et autres bureaux tabac.
Le magazine, vendu au Canada à 4,50 euros l’unité, est apparu la première fois dans les kiosques pendant l’été 2006.
L’objectif premier de Card Player étant de s’imposer dans les autres marchés nord-américains, le site du siège de la société a pris la décision de vendre sa licence en Norvège et Grande-Bretagne, à savoir que le Canada fut la première cible commerciale de l’entreprise qui est actuellement basée aux Etats-Unis.
Et pourtant, à des milliers de kilomètres de là, la maison d’édition du magazine, Astrolabe, profite de l’air frais de la région de l’Outaouais. Chose étonnante, le dirigeant d’Astrolabe aurait annoncé il y a très peu de temps que deux de ses meilleurs cadres n’étaient plus associés au nom de la marque Card Player. Ces derniers auraient créé leur propre société anonyme, par laquelle ils facturaient librement leurs anciens annonceurs. De même, ils eurent l’occasion de procéder à des détournements financiers, à grands coups de battages publicitaires frauduleux.
« La licence nous donne un accès à la totalité de la base de donnée du contenu de Card Player, en contrepartie nous fournirons des informations notamment sur le World Poker Tour à Toronto » expliquait M. Yvorra en 2006 à la sortie du premier numéro. Cette même personne évoquait la maîtrise totale de son projet « Delta », étant donné que Card Player n’était pas encore sorti au Canada. Tout porte à croire qu’il se soit fait surprendre par deux employés qu’il a lui-même formé…
« C’est inadmissible de leur part. Il y a non seulement escroquerie mais aussi concurrence déloyale. On ne peut pas laisser faire ça ! », confirme le directeur général de Card Player aux Etats-Unis.
Cela fait déjà trois opérations malfaisantes d’argent depuis le début du mois de février. Et la plupart des sociétés et acteurs de l’industrie des jeux en ligne au Canada et ailleurs vont certainement devoir rester sur le qui-vive.