Le groupe Partouche se retire du marché du poker en ligne français

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En tant que professionnels du poker, nous savions déjà tout des intentions du groupe Partouche. L’opérateur emblématique français ne réalisait aucune marge sur le marché du net, si bien qu’il a décidé de se retirer, tout simplement. Partouche immite ainsi une dizaine d’autres salles de poker qui ont abandonné tout espoir de voir un jour une révision de la politique fiscale en leur faveur. Le dirigeant du groupe qui sponsorise de grands clubs de Ligue 1 tels que le LOSC et le MHSC avait prévenu tout le monde : « nous serons les premiers à nous retirer du marché français si la situation fiscale reste aussi déplorable ».

Comme un message d’adieux…

Sur le site web du groupe Partouche, le message est triste mais bien clair. L’opérateur est probablement entrain de fendre le cœur de ses plus chers clients puisqu’il annonce la fermeture définitive de sa salle de poker virtuelle dès le 17 juin prochain, soit dans moins d’un mois. Partouche précise également que pendant près de trois ans, il s’est démené pour essayer d’offrir le meilleur du poker virtuel aux internautes –joli clin d’œil tout de même. Comme beaucoup d’autres avant lui, Partouche Poker s’est fracassé contre un imposant mur fiscal : les opérateurs de jeux de hasard français sont les victimes d’une taxation abusive et peinent à faire de la marge du fait de l’importante rivalité qui existe dans le secteur iGaming. Dans l’hexagone, les petits poucets que sont Partouche, Everest Poker et PMU sont écrasés par les deux géants Winamax et Poker Stars, qui constituent à eux seuls 75% du marché. Autant dire qu’ils ne laissent que des miettes à leurs outsiders…

« Fabrice Paire, président du directoire de la société, ne s’est pas gêné pour préciser que Winamax et Poker Stars s’en sortent aujourd’hui grâce à leurs activités frauduleuses antérieures. »

Avant de faire ses adieux, le groupe Partouche a tout de même enfoncé un sacré poignard dans le dos de ses deux principaux rivaux. Fabrice Paire, président du directoire de la société ne s’est pas gêné pour préciser que Winamax et Poker Stars s’en sortent aujourd’hui grâce à leurs activités frauduleuses antérieures. « Pendant plusieurs années, ces deux-là ont opéré depuis des pôles offshore. Dans l’illégalité, ils ont réuni un capital gigantesque qui leur permet aujourd’hui d’écraser tous les autres opérateurs comme des mouches ».

Finie l’anarchie !

Avant que l’Etat ne promulgue la loi d’ouverture du marché des jeux d’agent en ligne à la concurrence en juin 2010, l’heure était aux réjouissances. Les opérateurs de poker en ligne mais aussi de jeux de casino et de paris sportifs recrutaient massivement des joueurs étrangers et bénéficiaient d’une fiscalité pour le coup… inexistante ! Mais l’entrée en jeu des opérateurs historiques que sont la Française des Jeux et le PMU mit instantanément fin à cette drôle d’anarchie. Depuis toujours, les opérateurs luttent l’un contre l’autre de manière inégale. Partouche n’aura pas été favorisé par les circonstances. Mais s’il quitte le marché français du poker en ligne, il peut toujours se consoler avec ses quelques quarante-cinq casinos, répartis un peu partout en France.