Patrick Bruel n’ouvrira pas son site de poker

Wampoker.com, tel est le nom de la marque récemment déposée par une icône du poker canadien. Il s’agit d’un autre des milliers de sites dédiés au poker, proposant des conseils ainsi qu’une plateforme pour jouer sans miser d’argent.
Le site s’est fait très rapidement connaître grâce à la popularité du joueur, figure médiatique suivie par des millions de fans. "C’est quelqu’un qui aime le poker et qui a le sens des affaires. Il est logique qu’il crée un site", a confié l’un de ses proches lors d’une interview à la télévision publique canadienne.
Le 15 décembre de l’an dernier, l’intéressé expliquait par ailleurs, dans un quotidien canadien de référence, avoir créé ce site en partenariat avec un entrepreneur technologique bien connu au pays. Néanmoins, la mise en ligne de ce fameux site ainsi que cette union que certains médias ont jugée « douteuse » ont rapidement conduit la star à être invitée à s’expliquer auprès des autorités provinciales de réglementation du jeu, afin d’évoquer d’éventuels liens avec un site international de jeux d’argent.
Comme nous le savons tous, au Canada, les liens avec des opérateurs de jeux en ligne non autorisés sont strictement encadrés et, dans bien des cas, interdits en dehors des plateformes provinciales officielles exploitées par des sociétés d’État comme Loto-Québec, OLG, BCLC ou ALC. Tout porte à croire donc que Wampoker pourrait s’apparenter à un site non autorisé.
Les liens étroits entre ce site international et Wampoker seraient liés à un contrat d’image conclu au printemps 2006. En échange de prêter son nom et de représenter la plateforme lors de quelques tournois, la vedette aurait négocié l’utilisation de la technologie de jeu de ce partenaire ainsi que l’exploitation de la base d’abonnés issue de Wampoker.
Contrairement à ce qui a pu être dit précédemment, cette association n’aurait donc rien de frauduleux. L’objectif affiché: promouvoir le poker dans un esprit de compétition, mais aussi de manière gratuite.
La solution d’une plateforme de jeu fournie par un opérateur reconnu représentait une aubaine. Et pourtant, depuis quelques jours, on remarque que l’image du joueur a disparu des pages web de ce partenaire. Faut-il y voir une mauvaise nouvelle?
Coup du sort, opération irrégulière ou simple manque d’indulgence de la part des autorités de jeu provinciales canadiennes, même les stars ne sont pas à l’abri des cadres réglementaires en vigueur en matière de jeu. Et pourtant, des marchés comme le Royaume-Uni, certains États américains et, au Canada, des provinces comme l’Ontario montrent que le jeu peut se transformer en une activité rentable et florissante. Dans certains cas, on parle même d’un secteur économique à part entière, avec ses réglementations, ses autorités dédiées et ses conditions strictes. À quand, donc, une véritable harmonisation pancanadienne?