Le slowplay ou sous-jouer contre son adversaire

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Le slowplay est une méthode de jeu utilisée au poker qui consiste à jouer une main le plus faiblement possible dans le but de sous-tirer les jetons des joueurs adverses. De manière plus générale, on dira que le joueur qui sous-évalue sa main est quelqu’un qui sous-estime volontairement ses chances de victoire en confrontation directe. Or, le slowplay est justement une manière indirecte, détournée d’incitation du concurrent à ne pas prendre en compte le danger qui le menace.

Condition d’utilisation du slowplay

Afin de réussir un slowplay, il y a un certain nombre d’éléments à prendre en considération. En effet, il faut en réalité avoir une main potentiellement dangereuse, il faut constamment demander à regarder les cartes plutôt que de relancer, il faut faire en sorte que la carte qui est posée face ouverte sur le tapis ne complètera pas le jeu de l’adversaire, enfin il faut éviter que le pot soit trop gros. Aussi, nous notons déjà un désavantage dans l’utilisation de cette technique : elle est inutile si ces cinq conditions ne sont pas remplies.

Exemple d’une situation en temps réel

Vous avez une paire de dames entre les mains et le flop est dessiné de la façon suivante: dame de cœur, 7 de pic et 2 de trèfle par exemple. Par chance, il se trouve que vous avez un brelan. Si vous décidez de relancer, il y a peu de chance que l’on vous suive. C’est très bien, mais vous ne gagnerez pas énormément d’argent.

C’est pour cela qui si vous patientez un peu, vous pouvez tomber sur un roi au tour suivant. Par ailleurs, il faut aussi prendre en compte le fait que votre adversaire peut toujours avoir une main plus forte que la votre. Il ne faut donc pas avoir peur de prendre des risques.

Manque de rentabilité de la méthode slowplay

Parfois, il se peut tout simplement que la carte face ouverte ne soit pas à votre avantage. Dans ce cas, avoir une main sur le flop ne vous servira à rien. Mettons que vous ayez deux as et que le flop soit disposé de la manière suivante : as, 9 de pic et 9 de trèfle. Quoiqu’il puisse arriver, le joueur qui ne possède pas de 9 ou qui ne possède pas d’as sera effrayé et fera de l’antijeu. Vous devrez alors relancer volontairement pour accrocher un joueur qui ne pourra pas se coucher. C’est une bonne façon de savoir qui à quoi.

Par ailleurs, même si vous pouvez former une couleur parfaite, vous devrez relancer activement pour faire en sorte qu’un autre joueur qui lui aussi possède une couleur ne puisse par en tirer pour son profit –bien que cela arrive très rarement. Le problème de cette technique est qu’elle est inefficace face aux adversaires dépourvus de mains compétitives. S’ils ne peuvent pas vous relancer, vous gagnerez toujours peu. En conclusion, le slowplay est efficace contre les joueurs de type agressif ou les bluffeurs qui n’ont peur de rien.